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Nom Lachaud
Prénom François
Naissance Ussel (27 juin 1967)
Sections
Sciences religieuses
Statuts et fonctions
Chargé de conférences
Distinction Prix Stanislas Julien de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (2006)
Origines familiales

Fils d’officier supérieur puis cadre dans le secteur privé et d’une mère au foyer.

Situation de famille

Célibataire, sans enfants.

Études et formations

Après des études de littérature anglaise (littérature médiévale), ainsi que de linguistique historique (langues germaniques et celtiques) à l’université Paris-Nanterre et à l’université d’Oxford, François Lachaud commence l’étude du japonais en 1987 à l’Institut national des Langues et Civilisations orientales. (INALCO). Il soutient sa thèse sur le bouddhisme japonais et les représentations du féminin en 1998. Il est professeur agrégé de langue et civilisations japonaises depuis 1994.

Parcours professionnel, responsabilité à l'EPHE

François Lachaud commence à enseigner à la section des Sciences religieuses en 1999. Ses conférences portent sur le bouddhisme japonais envisagé comme phénomène social global. Ses enseignements font principalement appel à l’histoire de l’art (bouddhique) et à celle de la littérature en parallèle avec la lecture des sources scripturaires. Il a notamment étudié la relation entre le bouddhisme Zen et les arts du thé, sa relation avec l’histoire de la peinture japonaise de l’époque d’Edo – Itō Jakuchū (1716-1800) et Kanō Kazunobu (1816-1863) –, son rôle dans la promotion de la sociabilité lettrée moderne, mais aussi sa contribution à l’œuvre de l’écrivain moderne Natsume Sōseki (1867-1916). Ses recherches les plus récentes portent sur Yanagi Muneyoshi (1889-1961) – fondateur du mouvement Mingei arts populaires – l’un des penseurs bouddhiques les plus importants du Japon moderne, notamment dans sa tentative d’élaborer une esthétique bouddhique japonaise originale ; sur les formes et les fonctions de l’image bouddhique dans le Japon moderne et contemporain (peinture et photographie), ainsi que sur les démonologies bouddhiques et leur interaction avec les religions populaires, notamment dans le nord du Japon à l’époque moderne. En dehors de ses recherches, François Lachaud a essayé de systématiser une formation à la paléographie et à la lecture des documents manuscrits et imprimés japonais.

Parcours professionnel hors EPHE

Maître de conférences puis directeur d’études à l’École française d’Extrême-Orient, François Lachaud est chargé de mission auprès du directeur général du cCNRS (2006-2007) puis celles de directeur des études à l’EFEO (2008-2010). Il est nommé History of Art Senior Fellow à la Smithsonian Institution (2011-2013) et est affecté auprès de la Freer Gallery of Art et de l’Arthur M. Sackler Gallery. Il a également été professeur invité à l’Institut de Recherches en Sciences humaines de l’université de Kyōto dont il est membre associé depuis 2004 et au centre d’Études sur les Héritages et les Humanités textuelles de l’université de Nagoya (2015). Il est responsable de l’antenne de Tōkyō de l’EFEO (2017-). François Lachaud a par ailleurs contribué à de nombreux catalogues d’exposition d’art japonais (de la statuaire bouddhique à la calligraphie contemporaine) ainsi qu’à plusieurs journaux et périodiques (Le Monde, Le Nouvel Observateur, Libération, Réforme, etc.).    

Domaines de recherches

Histoire du bouddhisme japonais ; histoire de l’art ; histoire des collections et de l’antiquariat ; histoire des relations culturelles et diplomatiques dans l’Asie orientale moderne.

Les recherches de François Lachaud sont consacrées à l’histoire du bouddhisme japonais et à sa contribution à la culture japonaise de la fin du moyen-âge à l’époque moderne et contemporaine.

François Lachaud s’intéresse également aux rencontres entre la civilisation japonaise, les mondes chinois, occidentaux et eurasiatiques de la fin de l’époque des Grandes Découvertes à l’avènement de l’ère moderne.

Publications principales

Livres et direction d’ouvrages

Légitimités, légitimations : la construction de l’autorité au Japon, Paris: EFEO, 2005 (avec A. Bouchy et G. Carré).

Destination Japon : sur les Pas de Guimet et Claudel, Musée Guimet de Lyon, 2005 (avec M. Wasserman et D. Emmons).

La Jeune fille et la mort : Misogynie ascétique et représentations macabres du corps féminin dans le bouddhisme japonais, Paris, Collège de France, IHEJ, 2006.

Le Vieil homme qui vendait du thé : excentricité et retrait du monde dans le Japon du xviiie siècle, Paris: Cerf, 2010.

Empires éloignés : L’Europe et le Japon (xvie-xixe siècles), Paris : EFEO / Fundação Calouste Gulbenkian, 2010 (avec D. Couto).

Jizō : divinité japonaise, ill. Jean-Marc Forax, Paris: Talmart, 2012.

Kiyochika: Master of the Night / An American in London: Whistler and the Thames, Washington DC: Arthur M. Sackler Gallery, 2014 (avec James T. Ulak et L. Glazer).

Moriguchi Kunihiko. Vers l’ordre caché : cinquante années de création entre la France et le Japon, Paris, Maison de la Culture du Japon, 2016 (avec G. Viatte ).

Empires en marche. Rencontres entre la Chine et l’Occident (xvie-xixe siècles), Paris : EFEO, 2017. (volume dirigé avec Dejanirah Couto).

Les vies de Hosokawa Garasha (1563-1600) : une « sainte » japonaise entre Japon et Occident, Paris : Chandeigne, 2019.  

Choix d’articles

« Dans la fumée des morts. Avatars japonais d’une anecdote chinoise », BEFEO 91, 2003, p. 145-172.

« La belle dame sans merci. Les fantômes médiévaux à l’âge moderne », Cahiers d’Extrême-Asie 13 (2003), 311-60.

« Mada kuraku natteinai. Bobu Diran no rokujūnen dai (Not Dark Yet. Bob Dylan’s Sixties) », Tenkaiten wo motomete. Senkyūhyaku rokujū nendai no kenkyū, Kyôto, Sekai shisōsha, 2009, p. 255-280.

« La femme et le serpent : le bouddhisme et ses démons dans le Japon d’Edo (1603-1867) », Images et imaginations : Le bouddhisme en Asie, Paris : EFEO / Musée national des arts asiatiques Guimet, 2009, p.178-205.

« Les Provinces de la nuit : quelques nocturnes de Kobayashi Kiyochika (1847-1915) », Arts Asiatiques 66 (2012), p. 177-196. 

« Un ‘art du thé’ portugais : sur quelques pages de LHistória da Igreja do Japão (1562-1633) », in L’Œuvre scientifique des missionnaires en Asie, éd. P. S. Filliozat et J. Leclant, Paris: AIBL / Société Asiatique, 2012, p. 107-148.

« D’un procès l’autre : Sade au Japon », Le Portique 34 (2014), p. 23-34.

« Fukushima et ses fantômes : cataclysmes et archives de l'immédiat » in C. Doumet et M. Ferrier (éd), Penser avec Fukushima. Nantes: Cécile Defaut, 2016, p. 209-240.

« Variations sur l'intervalle : Izumi Kyôka et le théâtre nô » in S. Murakami-Giroux et V. Fermaud (éd), Ma et aida : des possibilités de la culture japonaise. Arles: Philippe Picquier, 2016, p. 112-134.

« Raisonnables chevaux et ignobles brutes : Gulliver en Extrême-Orient », in F. Lachaud et D. Couto (éd.), Empires en marche, p. 77-97.

Engagements

Membre de l’ONG « Living with Wolves »

Auteur de la notice
François Lachaud
Mise à jour
 le 19 juin 2019 - 11:30